Histoire de l’hôpital Lariboisière à Paris 10e.
Alors que le début du XIXe siècle voyait l’accélération du lotissement du nord de Paris, le besoin d’un nouvel hôpital se fit sentir afin de répondre aux besoins des nouveaux habitants d’une part et au surpeuplement des centres de santé parisiens d’autre part. D’autant qu’une épidémie de choléra avait fait des ravages dans la population miséreuse des faubourgs.
Construit à l’emplacement d’un hospice pour lépreux.
On décida de l’édifier sur des terrains vagues qui abritaient autrefois l’enclos Saint-Lazare, une maladrerie médiévale. Un bâtiment qu’on eut bien du mal à construire, la révolution de 1848 ayant mis la commune à feu et à sang. Successivement baptisé hôpital du Nord, Louis-Philippe puis de la République au gré des événements historiques qui agitèrent le pays en ce milieu du XIXe siècle, il prit finalement le nom de la comtesse de Lariboisière.
Une manne tombée du Ciel.
Fille du comte Roy, Élisa Roy épousa Honoré-Charles Baston, comte de La Riboisière, fils d’un glorieux général d’Empire et lui-même militaire avant d’embrasser une carrière politique. Faute d’héritier, la comtesse légua sa fortune à l’État pourvu qu’elle soit destinée à l’érection d’un hôpital qui porterait son nom. Elle y fut d’ailleurs enterrée, dans la chapelle, où son tombeau est encore visible actuellement. Cette manne financière, qui correspondait au quart du coût total de la construction, arrivait à point nommé pour achever, enfin, les travaux.
Le Versailles des pauvres.
Grâce à cet argent, on put concevoir un centre hospitalier d’excellence où les traditionnels bâtiments immenses aux salles communes encombrées laissaient place à des pavillons aux dimensions réduites dans lesquels on regroupait les malades selon leur pathologie, réduisant ainsi les risques de contamination. Pourtant, très vite, Lariboisière tint la palme du nombre de décès, jusqu’à 12% des hospitalisés, un record pour la capitale, ce qui lui valut le sobriquet de Versailles des pauvres. Au fil du temps, il fut constamment rénové, amélioré et modernisé pour abriter aujourd’hui un plateau technique qui le situe dans le peloton de tête des hôpitaux parisiens.
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